IL FAUT CHANGER LA SAISON D'ATHLÉTISME.

Voici un courrier de Didier Poppé, qui fait semblant de croire qu’il ne concerne que l'athlétisme Calédonien, alors qu’il concerne l'athlétisme Français dans son ensemble.

Il me suggère une petite remarque :

Historique :
Il y a 15-20 ans, Serge BORD, nouveau DTN, avait proposé un changement de date pour le début de la saison d'athlétisme, à savoir, faire correspondre le début de la saison FFA avec celui de l’année scolaire.
À l’époque, ce changement paru intéressant à priori, puisque qu’il était supposé accroître le nombre des adhésions en début d’année scolaire. Mais rapidement il s’est avéré inadéquat, puisqu'aucune nouvelle adhésion n’était générée par cette modification, alors qu'au contraire, elle engendrait de gros problèmes d’adaptations, en particulier pour les coureurs de haies et surtout les lanceurs des petites catégories.
Ceux-ci, en effet, passaient de but en blanc, sans préparation aucune, à des intervalles de haies impossibles à négocier sans entraînement spécifique et à des poids d’engins de lancers supérieurs, sans travail de renforcement et d’adaptation préalable – d’où de nombreux accidents au niveau lombaire ou au niveau du coude - sans parler de la privation des possibilités de battre les records de leurs jeunes catégories.
Cette modification a été, fort justement, abrogée.


Depuis lors, un nouveau DTN s’est empressé de re-initialiser, sans justification objective nouvelle, le changement de date, dont l’inefficacité et l’inadaptation avaient été reconnues quelques années plus tôt.

Et c’était reparti pour un tour, comme si notre aimable fédération n’avait aucun souvenir des erreurs passées ?


Proposition :


Aujourd’hui, il est urgent de procéder à une nouvelle modification de la date du début de la saison d’athlétisme dans un sens cohérent avec la pratique.


Le plus simple et le plus rationnel est de faire correspondre le début de la saison d’athlétisme avec le début de l’année civile, tout simplement.


* Au plan de la pratique, cela permettra à nos jeunes de disposer de tout l’hiver pour s’adapter à leurs nouvelles épreuves et poids d’engins, de mettre notre saison en cohérence avec celle de l’IAAF et d’éviter que nos collègues de l’hémisphère sud voient leurs athlètes changer de catégorie en pleine saison de pratique.


* Au plan du règlement, cela permettra de faire que les AG annuelles, qui ont généralement lieu de Novembre à Décembre, soient en accord avec les statuts fédéraux. En effet si l'AG annuelle concerne bien les activités des organismes impliqués - clubs, comités, ligues, etc... - de la saison en cours, l'AG doit donc avoir lieu pendant celle-ci, et non pas la saison suivante, comme c'est le cas depuis de nombreuses décennies. Si non, il ne faut plus exiger des participants à cette AG d'être licenciés au jour et à l'heure de l'AG, puisqu'il ne s'agit plus de la saison dont l'AG est sensée rendre compte.

Ainsi le changement de date de début de saison, nécessitera peut être quelques aménagements, par exemple, en faisant cadeau des mois de septembre à décembre aux nouveaux adhérents, mais c'était déjà le cas avec l'ancien système, ou encore pour le cross, si des départementaux ont lieu en Décembre. Ajustements mineurs par rapport aux avantages acquis.

René-Jean Monneret

 

Courrier de Didier Poppé à ceux qui aiment l'Athlétisme Calédonien, ou oeuvrent pour lui :

LETTRE DE SOUTIEN D'UN PROF' DE GYM' DE BASE MOTIVÉ ET PASSIONNÉ.
Voilà ce qui ne va pas actuellement dans notre athlétisme à cause de l'application de règlements métropolitains absurdes :

FFA : Le changement de saison et de catégorie au 1er septembre appliqué en métropole tombe en plein milieu de notre propre saison , notamment scolaire. Autrefois c'était la même chose mais (les dirigeants Français étant à cette époque peut être plus ouverts ) nous avions la facilité d'avoir une saison continue du 1er janvier au 31 décembre.
Cette exception reconnaissait la réalité géographique et climatique de la Calédonie
Pour des raisons soit-disant liées à l'informatisation des performances , cela ne serait plus possible . FAUX ! Rien n'est plus faisable que de régler en conséquence un programme d'ordinateur permettant l'exception calédonienne, par ailleurs comme cela ne concerne que quelques dizaines d'athlètes, une informatisation manuelle de nos performances est toujours possible (cela se faisait bien avant !)

En plus, le règlement nouveau Français se contredit lui-même puisqu'il reconnaît qu'il est possible de battre des records de France sans changer de catégorie d'âge jusq'au 31 décembre (le record de france minime du disque de Erwan CASSIER , établi en novembre 2004 a bien été validé par la FFA !!!)
Alors un record de France c'est bon , mais une perf ordinaire non !!! DEBILE !

Si bien qu'un athlète va lancer un engin dans une catégorie pendant quasiment toute l'année et devoir lancer un autre et dans une autre catégorie lors du championnat en octobre !
Exemple : une cadette 88 lance le poids de 3kg toute l'année et en octobre , au championnat doit se retrouver d'un seul coup junior et lancer le 4kg
C'est déjà stupide de faire le championnat avec un autre engin que celui avec lequel on a fait des performances de Qualification mais là où l'on atteint des sommets de connerie (je maintient ce terme car cela n'a pas d'autre mot) c'est que la même athlète , si elle est scolaire, sera toujours cadette et lancera toujours le 3kg pour le championnat des jeunes UNSS en octobre. Si elle est licenciée civile et lance quand même le 3kg lors de ces championnats des jeunes, sa performance ne sera pas reconnue par la FFA. Donc la compétition ne lui sert à rien.
C'est déjà compliqué pour les spécialistes, mais allez essayer d'y faire comprendre quelque chose aux jeunes athlètes eux-mêmes et ils ne manqueront pas de penser (avec raison) que c'est c.. ! (les jeunes ne mâchent pas leurs mots ) Et ils iront faire un autre sport où les dirigeants nationaux sont capables de s'entendre, eux !

Notons que ces problèmes ne concernent pas uniquement les lancers mais aussi les distances de course et les hauteurs de haies qui sont différents quand on passe d'une catégorie d'âge à l'autre.

UNSS : En Nouvelle Calédonie, en athlétisme, l'UNSS est un état dans l'état et ne tient aucun compte des considérations locales. Pourtant , cet organisme est subventionné quasi à 100% par les finances territoriales et devrait donc avoir pour souci premier d'appliquer une politique sportive orientée d'après les besoins et soucis locaux suivant des directives exprimées par le pouvoir politique local, qui est le bailleur de fonds.
En athlétisme , ce n'est pas le cas , hélas.
Pour preuve : la suppression cette année du championnat INDIVIDUEL d'athlétisme des jeunes, qui était depuis des années LA COMPETITION LA PLUS IMPORTANTE DE L'ANNEE pour l'athlétisme Calédonien dans son ensemble où nous avions réussi tant bien que mal il y a quelques années à mettre en place une certaine collaboration entre l'UNSS et la ligue , est un coup très grave porté à l'athlétisme Calédonien . Le championnat par Equipes qui est supposé le remplacer (et qui existait déjà par ailleurs) est loin d'apporter le même intérêt tant auprès des enseignants que des jeunes , que bien sûr pour les retombées possibles au niveau de la détection des athlètes pour l'équipe de Nouvelle Calédonie.
Car LES MEILLEURS ATHLETES SCOLAIRES sont exclus de ce championnat s'ils n'ont pas la possibilité de faire partie d'une équipe d'établissement.
Il est difficile de faire plus bête pédagogiquement parlant avec cette élimination des meilleurs qui me semble quand même difficile à justifier par les ''concepteurs'' de ce genre de règlement.
Pour la métropole , les résultats de cette politique sont déjà néfastes avec une baisse très sensible de la participation des jeunes qui ne cesse de s'aggraver et des ''championnats'' qui ont perdu leur caractère et leur intérêt.
Pour la Calédonie , c'est une CATASTROPHE ABSOLUE car nous n'avons pas la densité de population suffisante pour masquer les carences. Résultat le plus visible, le championnat (!!!) scolaire de vendredi a réuni tout au plus une centaine d'athlètes ....et même pas les meilleurs alors que je championnat des Jeunes UNSS/LNCA en drainait au minimum 3 à 400 si ce n'est plus (et sur 2 jours) les années précédentes (et atteignait même le niveau des Championnats de France dans certaines épreuves !) .
Ce ne sont pas les précédents dirigeants de l'UNSS et les prof d'éducation physique , anciens du territoire, qui me contrediront.

Par ailleurs , l'UNSS nationale (et par conséquent l'UNSS NC locale) se fichant pas mal des règlements de la Fédération (qu'ils sont pourtant supposés appliquer), ils ne reconnaissent pas le changement de catégorie d'âge au 1er septembre et de plus ont , notamment chez les juniors, des engins et des distances de courses très différents , ce qui ajoute encore à la confusion !

La décision des responsables Calédoniens de la ligue et de l'UNSS d'appliquer coûte que coûte des règlements faits (et déjà mauvais) pour la métropole mène donc comme on l'a vu cette année à une confusion totale sur le terrain avec des performances non reconnues , des compétitions et des épreuves bidons et des catégories d'âge à géométrie variable.
L'athlétisme Calédonien , déjà bien fragile , est mis gravement en danger par cette politique qui ne tient pas compte de nos réalités humaines , climatiques et géographiques en Nouvelle Calédonie.
Il faut que cela cesse et que cela cesse vite et que les responsables sportifs et politiques au plus haut niveau négocient d'une part avec les fédérations et organismes nationaux pour faire reconnaître notre SPECIFICITE et la nécessité de notre AUTONOMIE et d'autre part avec les responsables locaux de l'UNSS et de la ligue pour que soit mis en place une politique COHERENTE et UNIFIEE qui est la seule susceptible de mettre en valeur le formidable potentiel humain reconnu de ce pays.

Si cela ne se fait pas , il ne faudra pas s'étonner de voir la dégradation de la situation s'accélérer et les résultats de notre Equipe de Calédonie aux Jeux et Mini Jeux du Pacifique ressembler de plus en plus à une peau de chagrin.
En ce qui me concerne personnellement, et compte tenu de l'expérience acquise par les réussites et les échecs du passé, je ne pense pas possible de continuer à cautionner une politique aussi néfaste, aussi ignorante des réalités locales et aussi bornée dans l'application à la lettre de règlements qui ne sont pas faits pour nous, et je souhaite que d'autres soutiennent cette action pour la refuser et faire prendre au plus tôt les décisions et les mesures nécessaires, même si cela doit aboutir à une épreuve de force avec des responsables métropolitains qui, par ailleurs, ont souvent montré qu'ils se soucient fort peu de la Calédonie et de ses problèmes ...


Didier POPPE